« THE DANTE PROJECT », WAYNE McGREGOR AU SOMMET DE SES FORMES

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The Dante Project – Chorégraphie Wayne McGregor – Scénographie Tacita Dean – Musique Thomas Adès – Au Palais Garnier, Paris, jusqu’au 31 mai 2023.

Les trois mondes (Inferno, Purgatory et Paradisio) inspirés de l’oeuvre de Dante prennent vie sur la scène du Palais Garnier. Comme il est précisé par le chorégraphe, ce n’est pas un ballet illustratif ou narratif et c’est pourquoi son nom est The Dante Project et non Divine Comédie. Le spectateur devra juste se ‘laisser faire’ par ce qu’il voit.

L’Opéra de Paris propose un programme qui vue l’ampleur des ressources réunies, promet un spectacle qui fera date : Un chorégraphe très recherché,, un compositeur bankable, Thomas Adès, une créatrice qui domine les arts visuels, Tacita Dean. Il y a enfin un casting d’étoiles sur scène et un danseur invité Irek Mukhamedov, maître de ballet de l’Opéra de Paris.

Chaque partie possède une atmosphère et une couleur qui lui sont propre. Ainsi pour Inferno, nous trouvons un plateau sombre dans ce qui ressemble à une grotte de montagne et avec un miroir circulaire (un cercle de l’enfer bien sur!) suspendu coté jardin qui reflète une partie de la scène, créant un effet visuel bluffant. Les danseurs portent des tenues noires rehaussées de traces grises, seuls Dante et Virgile possèdent des tenues colorées. C’est l’acte le plus long (45 minutes seulement) mais aussi le plus riche avec des duos magnifiques : Franscesca et Paolo (Bleuenn Battistoni et Guillaume Diop) ou Didon et Enée (Hohyun Kang et Pablo Lagesa) ou encore le duo final entre Valentine Colasante et Germain Louvet qui incarne Dante. Il faut signaler la prestation tout en puissance de Germain Louvet qui est présent quasiment tout le temps des 3 actes sur la scène. Il est souvent en duo avec Virgile (Irek Mukhamedov) dans une jolie complicité.

La seconde partie Purgatory est la plus courte (25 minutes), le plateau est lumineux et paisible. Dante se remémore sa vie et nous découvrons deux versions charmantes du duo qu’il forme avec sa Béatrice (la merveilleuse Hannah O’neill) lorsqu’il était enfant puis adolescent.

Changement radical pour le dernier acte puisque la vidéo vient s’ajouter sur le plateau. Les danseurs sont maintenant vêtus de tenues académiques blanches argentées. Le voyage s’achève un peu abruptement. On ne comprend pas vraiment ce qu’il s’est passé.

Les chorégraphies sont fidèles à ce qu’on connait de Mc Grégor : pointes et sauts sont au rendez vous avec une technicité tout en finesse. Ce ballet met en valeur les danseurs de la troupe et ils sont superbes.

La partition composée par Thomas Adès qui dirige lui-même l’Orchestre de l’Opéra de Paris, s’inspire de Liszt comme le déclare le compositeur : la musique va de parties complètement écrites par Liszt à des parties totalement de la main du compositeur britannique. Parfois, un peu trop envahissante, la musique ne semble pas toujours en phase avec la danse.

Les spectateurs applaudissent toute l’équipe et ressortent du Palais Garnier en devisant sur le message du Dante Project.

Valérie Leah

.Photo Ana Ray

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