3 ballets de Maurice Béjart – Jusqu’au 28 mai 2023 à l’Opéra de Paris- Représentation vue le 22 avril 2023.
L’Opéra de Paris met à l’honneur 3 ballets de Maurice Béjart. Point de surprise concernant l’oeuvre emblématique de Béjart, Boléro est proposé en point final de cette soirée magnifique. Au programme : l’Oiseau de feu, le Chant du compagnon errant et Boléro.
Les danseurs du Ballet de l’Opéra de Paris ont répondu présents pour fêter le créateur de chorégraphies mémorables. Une bien belle distribution vient servir l’Oiseau de feu de Stravinsky avec en tête Francesco Maura en oiseau de feu et Alexandre Gasse en phénix. Préférence marquée pour le jeu de Francesco Maura qui incarne avec force animalité l’oiseau. On s’envole avec lui.
Entracte de 20 minutes
Le second ballet est un duo : le Chant du compagnon errant de Malher. Présenté sur un plateau nu, la force de ce ballet repose sur le talent du duo de danseurs. La musique est assez sombre, tout comme l’éclairage du plateau et la musique pèse comme une chappe de noirceur. Notre attention se concentre sur l’essentiel : les deux danseurs et leur chorégraphie. C’est une rencontre brillante entre Antoine Kirscher et Enzo Saugar. Quel beau duo, la complicité entre eux est palpable, nul doute que ces deux là sont promis à un bel avenir dansant et nous feront briller les yeux encore longtemps.
Entracte de 20 minutes
Le point d’orgue de la soirée est donc le Boléro de Ravel dansé par Dorothée Gilbert sur la fameuse estrade circulaire rouge. Une Dorothée qui va trôner magnifiquement entourée par une vingtaine de danseurs masculins de la troupe. C’est toujours la même sensation quand on voit le Boléro ‘pulser ‘en live ; l’émotion monte crescendo avec la musique de Ravel et l’entrée progressive des différents instruments et danseurs . C’est splendide et le public ne s’y trompe pas : de longues salves d’applaudissements viennent saluer cette prestation.
Fin du spectacle
Oui il y a un point négatif à cette soirée : c’est beaucoup trop court, 68 minutes de ballet et 40 minutes d’entracte. Malgré cela, le public salut avec beaucoup de chaleur l’ensemble des danseurs.
Valérie Leah
Photo ONP