Les poupées persanes – mes Régis Vallée – Théâtre des Béliers Paris – Jusqu’au 30 octobre 2022.
Quel est le point commun entre la légendaire histoire d’amour de Bijan et Manijeh, les héros d’un conte persan, avec quatre universitaires des années 70 à Téhéran entre la chute du shah et l’arrivée du régime islamique de Khomeiny et puis l’histoire d’une mère ‘Françoise’ et de ses deux filles, Bahar et Niloufar, en vacances à Avoriaz pour le nouvel an de l’an 2000 ?
Le point commun, c’est la petite histoire dans la grande Histoire d’un pays, l’histoire du peuple iranien vu à travers deux histoires qui se déroulent en parallèle sous nos yeux via une mise en scène astucieuse et fluide de Régis Vallée. Le spectateur sait toujours quand et où il se trouve.
La pièce d’Aïda Azgharzadeh est une belle histoire oscillant entre comédie et drame avec un équilibre parfait. Elle nous conte avec ferveur l’histoire du pays de ses racines. La pièce commence d’ailleurs par l’équivalent iranien de ‘Il était une fois…’
C’est la même équipe (auteur, metteur en scène, technique et comédiens) qui a déjà proposé ‘La Main de Leïla’ et cela se ressent : la complicité des comédiens est palpable. Aïda Azgharzadeh est présente sur scène, elle irradie dans les rôles de Bahar et Manijeh. Face à elle, il y a, entre autres, Kamel Isker déjà remarqué dans ‘Marco Polo et l’hirondelle du Khan’ et dans ‘La famille Ortiz’ et Ariane Mourier (Molière révélation féminine pour le Banquet) qui sont eux aussi très justes dans leur interprétation.
La pièce dure 1h50 environ et c’est un beau voyage qui nous est proposé.
Valérie Leah
Photo Alejandro Guerrero