« CINEMODE », JEAN-PAUL GAULTIER ET SON MONDE MODE CINÉ

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MAGAZINE. « Cinémode » – jusqu’au 16 janvier 2022 à la Cinémathèque de Paris 

La Cinémathèque laisse carte blanche à Jean-Paul Gaultier pour s’exprimer avec son impertinence qu’on apprécie tant sur les liens croisés entre la mode et le cinéma.

L’exposition est dédiée à son amie la cinéaste Tonie Marshall (1951-2020), fille de l’actrice Micheline Presle, que Jean Paul Gaultier découvre à 13 ans à la télévision dans Falbalas de Jacques Becker (1945). La première section de l’exposition est d’ailleurs dédiée à ce film. Il raconte l’histoire d’un célèbre styliste parisien, fougueux et perfectionniste. C’est ce film qui a décidé le jeune Jean-Paul Gaultier a se lancer dans l’univers de la mode. Il faut savoir que les costumes ont été réalisés par Marcel Rochas, l’un des premiers couturiers à avoir compris que le cinéma pouvait servir de vitrine à ses créations. Rochas est aussi souvent crédité comme l’inventeur de la guêpière en 1945 que Jean Paul Gaultier relooke dès ses premières collections au début des années 1980. Marqué par les corsets de sa grand-mère, le couturier transforme ce dessous en vêtement de dessus et en fait l’une de ses signatures reconnaissable entre toutes.

Nous découvrons ensuite une section dédiée aux femmes fatales et aux macho men. Nous voilà devant une galerie impressionnante de costumes portés par des célébrités au sexappeal indéniable. Nous découvrons pèle mêle donc le costume de Bruce Willis dans le cinquième élément (dessiné par JP Gaultier qui s’est beaucoup impliqué dans les costumes avant-gardistes de films fantastiques), le pantalon à frange de John Wayne, la magnifique robe d’Azzedine Alaïa portée par Grace Jones dans Rien que pour vos yeux ou une robe d’Yves St Laurent portée par le symbole de l’élégance à la française : Catherine Deneuve… Le lien entre Haute Couture et cinéma est fort !

Les troisième et quatrième sections s’intitulent : Trangressions et Métal Hurlant. Le cinéma permet de s’affranchir du quotidien et de libérer la fantaisie, de revendiquer sa différence ou de porter d’improbables tenues futuristes en métal : Nous naviguons de l’androgyne Marlène Dietrich au Rocky Horror Picture Show en passant par Orange Mécanique et Barbarella. Les couturiers Cardin et Courrèges ont d’ailleurs connu le succès grâce à leurs collections futuristes : nouvelles formes, nouvelles matières,… et en travaillant des costumes pour le cinéma.

La dernière partie de l’exposition est consacrées aux défilés : climax de l’univers de la mode, le cinéma rend hommage à cette célébration : coulisses, essayages, création, jalousies,… On se souvient par exemple du Diable s’habille en Prada. Si vous avez la possibilité de suivre un conférencier de la Cinémathèque, profitez en ! Ils sont passionnés et passionnants.

PS : Profitez de cette exposition pour découvrir le fabuleux musée Méliès accessible en sortant de l’exposition.

Valérie Leah

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