
En solidarité avec les femmes, jeunes filles et enfants afghanes nous publions cette image de notre confrère Kaveh Rostamkhani du site kaveh-rk.net, prise le 11 septembre lors d’une réunion organisée par les nouveaux maîtres de l’Afghanistan à l’Université de Kaboul, en « soutien » au pouvoir de « l’émirat islamiste d’Afghanistan ». Femmes transformées en fantômes noirs, dépersonnalisées, effacées de l’écran mondial. Voici donc à quoi doivent s’attendre toutes les femmes et filles aux prises de l’idéologie monstrueuse de ces fous de dieu dont les promesses faites aux démocraties occidentales en matière de « respect » des droits des femmes volent ici en éclat dans cette mise en scène plus qu’éloquente.
Ces soi-disant « soutiens » au régime, à la charia et aux injonctions de leurs maîtres mâles en matière de vision de la place de la femme dans la « nouvelle » société afghane sont vêtues d’un niqab noir, surmonté d’un « sitar », un voile qui couvre les yeux mais laisse passer la lumière… et le monde, vu à travers cette prison textile. De quoi mettre en doute sérieusement les belles promesses que ces machistes délirants ont pu adresser à grands coups de com aux dirigeants du monde civilisé. Mais comme disait l’Autre, les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent.
Selon notre consoeur du Figaro, envoyée spéciale à Kaboul : « La presse a été conviée, mais elle est ignorée. Seules les journalistes femmes ont le droit de s’asseoir sur les gradins. Leurs confrères sont tenus à l’écart. Aucun reporter afghan ne sait nommer cet étrange habit, rare en Afghanistan, et qui les surprend tous: il s’agit d’un niqab doté d’un sitar, c’est-à-dire d’un tissu qui recouvre les yeux, assez fin pour laisser transparaître le monde. À défaut de sitar, certains niqabs sont équipés de larges œillères qui camouflent tout autant le visage. » (des oeillères, comme pour les chevaux ! voilà qui est parlant…).
Photo copyright Kaveh Rostamkhani / kaveh-rk.net 2021