CRITIQUE. « INTRA MUROS » – mes Alexis Michalik – Théâtre de Grasse le 13 janvier 2019 – Actuellement à la Pépinière Théâtre à Paris jusqu’au 1er Juin 2019 et en tournée.
Alexis Michalik d’abord comédien puis metteur en scène / scénariste au théâtre (deux Molières), mais aussi à la télévision (téléfilms, séries) et au cinéma, a eu l’idée de ce spectacle en allant en maison d’arrêt avec une de ses actrices, discuter avec des détenus qui lui avaient décerné le prix du court-métrage.
Tout commence par la découverte du milieu carcéral, en centrale, là où les prisonniers purgent les plus longues peines.
Deux intervenants du monde du spectacle viennent pour dispenser des cours de théâtre. Ils espèrent être nombreux pour prolonger les séances et compter sur un plus gros cachet. Ils ne seront que deux, un taiseux et un agité qui parle sans cesse.
Le premier exercice consiste à faire raconter son histoire par l’autre, pour apprendre à se mettre dans la peau d’un personnage. Au début, la musique est presque trop présente, puis, elle se fait plus douce et agréable, elle accompagne le récit. Le décor est minimaliste, un lit et deux chaises.
Dans la première partie, l’histoire peine à trouver ses marques. Les personnages se racontent et nous emmènent vers leur passé. Alexis Michalik prend le temps de développer le vécu de chacun pour suivre le fil qui les unit. Le metteur en scène et sa collaboratrice se révèlent très convaincants dans leur rôle.
Lorsque l’intrigue s’envole on ne sait plus ce qui est fiction ou réalité. Cette histoire riche en rebondissements, où tous les acteurs se révèleront très bons, nous tiendra en haleine jusqu’au tombé de rideau.
« INTRA MUROS », théâtre contemporain, libère l’esprit.
Annick & Emmanuel Bienassis
* Avec Jeanne Arènes, Bernard Blancan, Paul Jeanson, Fayçal Safi, Marie Sambourg et le musicien Raphaël Charpentier.
Quelques dates :
« INTRA MUROS » à la Pépinière Théâtre à Paris jusqu’au 1er Juin 2019
07/02/2019 au Colisée Théâtre de Roubaix à Lille
23/04/2019 Espace Malraux à Joué les Tours
Photo Alejandro Guerrero
LE BRUITDUOFF TRIBUNE 